Disparition du commerce de proximité : beaucoup de métropoles ont subi, et subissent encore, des mutations déstructurantes affectant à la fois la qualité de vie et la sécurité des habitants : spéculation foncière, disparition du commerce de proximité, annexion de linéaires entiers de rues par la mono-activité, déshérence, paupérisation ou uniformisation…
Cette évolution n’est pas inéluctable, elle peut être prévenue, voire inversée grâce à une vision d’ensemble de l’aménagement des quartiers combinant le triptyque espace public/logement/activité et privilégiant la concertation et la participation locale.
Des habitants acteurs de leur cadre de vie : au schéma classique top-down d’un plan d’urbanisme central segmenté et subi localement, générateur d’incompréhension et d’uniformité et considérant souvent par ailleurs que l’activité commerciale relève du strict ressort du secteur privé, peut être substitué une démarche holistique mais locale. Celle-ci tient compte des aspirations et besoins des riverains et usagers, est élaborée avec leur concours et leur permet de devenir acteurs du développement de leur cadre de vie plutôt que victimes d’une urbanisation incomprise.
Cette démarche est vertueuse dans la mesure où elle permet une meilleure acceptabilité des prescriptions nécessaires à un développement éthique et éco-responsable, elle se doit d’être agile et itérative, pensée sur le temps long, en pariant sur un développement économique local où initiative privée et profit peuvent aller de pair avec entreprenariat éthique.
En ensemençant le quartiers grâce à des initiatives -y compris des micro-initiatives- tissant du lien social et intergénérationnel, cette politique locale préserve, restaure voire augmente la qualité de vie et la sécurité. Elle permet aux habitants une véritable appropriation de leur cadre de vie.